L’hypnose ericksonienne, un outil thérapeutique unique pour le bien-être mental

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L’hypnose ericksonienne, un outil thérapeutique unique pour le bien-être mental

Date de publication : 19/06/2025
Par Marion Braida

L’origine de la pratique de l'hypnose

L’hypnose ericksonienne, qui tire son nom du psychiatre américain Milton H. Erickson, est une méthode thérapeutique qui utilise l’état modifié de conscience pour aider les individus à résoudre des problèmes et à améliorer leur bien-être mental.
Contrairement aux idées préconçues souvent associées à l’hypnose, la méthode d'Erickson se distingue par son approche douce et respectueuse de la personne, permettant d'assurer, durant les séances, un certain confort ainsi qu’un cadre sécurisant au patient accompagné.

Le praticien n'a pas le contrôle des pensées du patient, mais l'accompagne durant la session pour l'emmener à trouver des solutions par lui-même, en sollicitant l’inconscient (ce fameux monde de ressources que chacun possède).

Zoom sur les principes fondamentaux de l’hypnose ericksonienne

Au cœur de l’hypnose ericksonienne se trouve le principe fondamental selon lequel l’inconscient est une ressource créative et puissante. Erickson pensait en effet que chaque individu possède en lui les solutions à ses propres défis et que l'hypnose peut aider à accéder à ces ressources internes.
Contrairement aux méthodes traditionnelles de suggestion directe, l’hypnose ericksonienne utilise des suggestions indirectes, des métaphores et des histoires pour communiquer avec l'inconscient de manière subtile et efficace.

Formant un véritable binôme, le thérapeute et le patient construisent ensemble un "lieu ressource" : il s'agit d'un endroit, réel ou imaginaire, dans lequel l'accompagné se sent bien et en sécurité. Ce lieu lui permettra notamment :

  • d'accéder à de multiples informations
  • de déconstruire des croyances
  • d'activer de nouveaux schémas d’action
  • ou encore de solliciter une réponse.

Lors d’une séance d'hypnose ericksonienne, le thérapeute guide le patient dans un état de relaxation profonde, permettant à l'esprit conscient de se relâcher et à l’inconscient d'émerger. Dans cet état, le patient est plus réceptif aux suggestions thérapeutiques et aux métaphores qui visent à faciliter le changement désiré. Tout individu est donc "réceptif" à l'hypnose.

Partant du principe que chaque séance est adaptée aux besoins du patient, le praticien n'a pas de support et se fait guider par le non-verbal de l'accompagné. Nous parlons ici d'hypnose thérapeutique et non d'hypnose de spectacle.

L'hypnose ericksonienne : pour quelles problématiques ?

L’hypnose ericksonienne est utilisée pour diverses problématiques, en voici quelques unes :

  • L'anxiété, le stress, et les angoisses
  • Les phobies
  • Les troubles du sommeil
  • Les dépendances et addictions
  • Les troubles alimentaires
  • Les conflits internes
  • Les préparations aux épreuves (accouchements, oraux, changement de travail)
  • Les questions existentielles
  • Etc.

Elle est également utilisée comme outil de développement personnel pour renforcer la confiance en soi, améliorer la concentration et stimuler la créativité.

Que se passe-t-il dans le cerveau lors d'une séance d'hypnose ?

L’hypnose est un état mental caractérisé par un niveau élevé de concentration et de réceptivité aux suggestions. Bien que les mécanismes exacts dans le cerveau ne soient pas complètement compris, certaines recherches suggèrent que l’hypnose modifie l’activité cérébrale de plusieurs manières.

Diminution de l’activité du cortex préfrontal

Le cortex préfrontal est responsable du contrôle cognitif et de la prise de décision. Pendant l’hypnose, cette région montre souvent une baisse d'activité, ce qui peut contribuer à la suspension du jugement critique et à l’augmentation de la réceptivité aux suggestions, tout en modifiant le contact direct avec le monde extérieur environnant.

Augmentation de l’activité dans les régions impliquées dans l’attention et l’imagerie mentale

Pendant l’hypnose, les régions du cerveau associées à l’attention et à l’imagerie mentale, telles que le cortex cingulaire antérieur (régulation de la pression artérielle, rythme cardiaque, etc.) et les lobes occipitaux, peuvent montrer une augmentation de l’activité. Cela peut faciliter la concentration sur les suggestions du thérapeute et l’expérience de visualisations mentales.

Modification de la connectivité cérébrale

Des études d’imagerie cérébrale ont également montré que l’état d'hypnose peut entraîner des changements dans la connectivité fonctionnelle entre différentes régions du cerveau.
Ces changements peuvent faciliter la communication entre l’inconscient et le conscient, permettant ainsi un accès plus fluide aux ressources internes et aux processus mentaux.

L'hypnose, un processus 100% naturel

Ces mécanismes neurologiques peuvent varier d'une personne à l’autre et ne représentent qu'une partie de la complexité de l’expérience hypnotique.
L’essentiel reste le respect du rythme de chacun, en prenant en compte le paramètre des possibles résistances.
L’hypnose n’a rien de magique : vous gardez le contrôle de ce qui se passe en vous, et ouvrez les portes à de nouvelles dispositions mentales.

© Andrea Piacquadio / Pexels

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